Durant les séances, on travaille donc sur l’apprentissage du bon geste, sa souplesse, la tenue du crayon, la position des segments scripteurs, bases nécessaires pour obtenir un graphisme harmonieux, bien structuré et efficient. Cela passe par des exercices sur divers supports, en différentes dimensions, avec des outils variés.
Ces exercices ne sont pas de l’écriture proprement dite mais des formes pré-scripturales qui ont la même trame que celle-ci, qui demandent le même geste, ce qui permet à l’enfant de se concentrer particulièrement sur le mouvement à réaliser.
Les séances sont progressives, conduisant insensiblement l’enfant à intégrer les automatismes appropriés qui lui donneront la possibilité d’évoluer sur la page avec de plus en plus d’assurance, d’élan et de fluidité, facteurs indispensables pour coordonner facilement les lettres, accroître la clarté et la rapidité.
Transformer une énergie mal exploitée, en une tonicité positive, sera un objectif essentiel que l’on se fixera.
Mais la relation qui s’installe entre le graphothérapeute et l’enfant s’avère tout aussi importante. Etre à l’écoute de ce dernier, le stimuler et encourager ses progrès en respectant son rythme, tel est le fil conducteur incontournable par lequel doit passer une rééducation réussie.
Une fois l’enfant réconcilié avec l’acte d’écrire, on constate toujours une amélioration de son comportement général.
Pourquoi ? Parce que fier alors de la trace qu’il laisse sur le papier, qui lui renvoie une image valorisante de sa personne, sa confiance en lui et en ses capacités devient nettement meilleure.
En fait, il faut bien comprendre qu’un enfant qui écrit mal, a en réalité « mal à son écriture ».
Le graphothérapeute est là pour prendre en charge ce problème et l’aider à retrouver une bonne maîtrise de son geste, sans pour autant lui imposer de façon rigide un nouveau modèle.
Durant la rééducation, les enfants eux-mêmes sont surpris de l’évolution de leur écriture, quand ils comparent les copies des premières séances avec celles du moment. Ils demandent d’ailleurs souvent de refaire cette comparaison qui leur apporte une grande satisfaction.
Le « mal écrire » n’est donc pas un mal sans remède.