Du début à la fin de la scolarité, l’écriture reste le support privilégié de tout apprentissage. L’enfant est constamment jugé sur ses écrits, ce qui est parfois pour lui la source d’un véritable malaise, pouvant aller jusqu’à l’échec scolaire.
Le but de la rééducation consiste à rétablir les bons gestes qui ont été perturbés, afin :
* D’acquérir une habileté et une aisance graphique.
* D’améliorer la lisibilité et la vitesse de l’écriture.
* De redécouvrir le plaisir d’écrire.
Régulièrement, j’entends les parents que je reçois à mon cabinet, me dire que leur enfant éprouve des difficultés d’écriture depuis un certain temps mais qu’ils ne savaient pas à qui s’adresser pour y remédier.
En effet, la graphothérapie n’étant pas encore très connue, on ne pense pas spontanément à consulter un graphothérapeute, qui est pourtant la personne qui apportera une réponse adaptée aux problèmes d’écriture.
Trop souvent, on croit que l’écriture est quelque chose qui ne peut pas évoluer, qu’elle est innée et donc que l’on doit s’en accommoder. Cela est faux ! Le but de la graphothérapie est de réapprendre à l’enfant le bon geste qui n’a pas été acquis pour diverses raisons, de lui redonner les bases essentielles qui vont lui permettre de bien gérer son graphisme, de le contrôler, ce qui aboutira à :
* des formes homogènes, plus précises, des proportions respectées
* une coordination réussie des lettres
* une avancée régulière sur la feuille, sans à-coup, sans crispation
* une augmentation de la vitesse
Les formes étant alors maîtrisées, l’enfant ne reviendra pas en arrière pour raturer, il ne se plaindra plus de douleurs au poignet, aux doigts ou au bras, puisque ayant intégré un mouvement approprié, il n’y aura plus de « forcing » durant la scription.
Toute l’énergie qui était dépensée inutilement, pourra désormais être exploitée à bon escient et dirigée vers d’autres points, sur lesquels l’enfant portera davantage sa concentration. De meilleures appréciations de la part des enseignants l’encourageront évidemment, ce qui le motivera et stimulera son envie d’apprendre.
C’est aussi grâce à cette liberté retrouvée au niveau du geste, qu’il personnalisera petit à petit son tracé qui n’aurait pas pu progresser, si le mouvement était resté figé ou mal canalisé.
Une rééducation bien menée entraînera donc un graphisme se déroulant avec aisance, qui évoluera sans obstacle, tout au long de la scolarité.